EXPOSITION COLLECTIVE DE PLASTICIENNES


ESPACE BELLEVILLE – 4 Boulevard de la Villette – 75019 Paris - Métro Belleville

DU 22 OCTOBRE AU 3 DECEMBRE 2010 / PROLONGATION > 20 DEC 2010


DEVERNISSAGE : 30 NOVEMBRE de 18h à 20h



Ouvert chaque jour de 13H à 19H sauf W.E - Accessible personnes à mobilité réduite

dimanche 31 octobre 2010

Rosine Arroyo

JUSTICE NULLE PART PAS PLUS DANS L’ART

Ah, ah, ah et Elles dans tout ça ?


Dans un panorama aux reflux nauséabonds, secoué au gré des orfèvres de la haute politique et de la haute transaction financière, il serait imbécile de croire que l’Art n’est pas soumis aux yoyo des goûts élitistes, des profits, bonus et autres taux d’intérêts.


Un petit tour en arrière et on constate que l’Art ancien a toujours eu une connexion avec fortune et pouvoir : rois, papes, grands bourgeois ont protégé, voire dynamisé la création mais aussi rejeté, persécuté de grands artistes novateurs et en rupture.


Alors que dans le paysage contemporain marchands et collectionneurs actionnaires spéculateurs, directeurs artistiques magouilleurs, préférant les célébrités et la signature à l’œuvre, fabriquent des stars et contrôlent les créateurs. Nombre de ces derniers d’ailleurs se laissent soudoyer par ce système mercantile au détriment de l’éthique.


Peut-être les sous représentées de la création artistique que sont les femmes (comme partout ailleurs) échappent elles à ces turpitudes mercantiles ? Alors là, il faudrait approfondir car ce milieu n’est pas non plus exempt d’arrivisme, de plus la réussite de pas mal d’entre elles découle de leur origine sociale.


Il y a belle lurette que certaines, lucides avaient pigé que : « l’Art n’est pas une évasion mais un miroir », qu’il est un mouvement de l’esprit avec le corps accordé (et elles y tiennent), mais difficile à réaliser sans « Une chambre à soi » et sans « Les mots pour le dire ».


« Mais qu’est ce qu’elles veulent ? » ces hystériques qui ont osé piétiner, il ya quelques lustres, la vision hégémonique éjaculatoire en déboulonnant muses, icônes et égéries et en détricotant les mythes. Elles sont parvenues à affirmer leur talent en conjuguant tâches professionnelles, tâches ménagères, élevage et éducation des enfants, allez savoir par quel miracle !


Ces « fleurs de péché » ont plié, déplié le réel, bouleversé la forme et le fond, déchiré la beauté, libéré leur fantaisie créative et ont pu ainsi capter leur propre émotion. Elles ont bu les paroles des audacieuses et des courageuses : Hypatie, Olympe, Louise, Emma, Virginia, Amparo, Simone et autre Rosa qui du fond de la prison écrivit : « La beauté trop formelle devient une grimace ». Figures resplendissantes qui ont tracé le chemin d’un autre futur et que nous femmes, estimerons à jamais , vous êtes encore à nos côtés dans les luttes d’aujourd’hui !


Tumultueuse et médiocre époque, peu favorable à la réflexion qui fait germer la pensée profonde et fleurir l’espoir, ou c’est la « méritocrasse » qui prédomine face à une masse désorientée.

Abjecte époque pour les artistes, tout medium confondu, ne roulant ni pour la gloire ni pour le fric mais pour la valeur inaliénable qu’est la Liberté.

Révoltante époque pour l’horizon de tous les possibles et le combat émancipateur collectif des individus, car rien ne nous fera jamais désespérer, rien n’est jamais perdu surtout quand les femmes et les jeunes mettent le nez dehors.


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(images)

Odile Debloos

Fantômes de féminité


Au départ une commande de photos de seins pour une plaquette d'information sur le cancer du sein chez les lesbiennes en Avril 2004.

Impossible de m'y mettre, de commencer la prise de vues...

Avoir passé une mammographie, m'a peut-être fait repenser aux images de radiographies...


Par hasard et par jeu de laboratoire, j'ai expérimenté les photogrammes.

Les photogrammes sont des épreuves photographiques réalisées en laboratoire sans appareil.

Mise en contact, papier photosensible, degré zéro de la pratique photographique, le photogramme est une manipulation de la lumière.

J'ai emprunté les soutiens-gorge de mes amies.

Les offres se sont faites de plus en plus fébriles et, dans l'obscurité et l'euphorie, cette collection est née.

Soutiens-gorge, symbole de notre oppression, dénoncés dans les années 70 au début du MLF.

Soutiens-gorge plissés, froissés, stylisés, aujourd'hui détournés par la lumière et l'ironie.


2010 - Reprise de la collection après réception de plusieurs colis de soutiens gorge d’amies, de collègues...

Installation symbole de cette collection pour les 40 ans du MLF.


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Fantômes de féminité